mercredi 25 novembre 2009

De Lattakia (4 novembre) à Palmyra (24 novembre) :

Marhaba !


Pouf, ou plutôt "piouh..." se retrouver devant un clavier d'ordinateur pour effectuer mon métier de voyageur communiquant sachant qu'il s'est passé foultitude d'événements en tout genre depuis mon dernier message, je serai presque tenté d'esquiver en disant : " Non, et bien rien de neuf, je me suis juste reposé ces 3 dernières semaines. Rien de particulier à signaler...et pas de photos bien sûr ! "

Ainsi, je pourrais aller manger tranquillement un maxi falafel à 25 pounds syriens (n'en commandez pas deux, vous seriez gavés), me balader dans Damas avant qu'il fasse nuit (à 17 heures en ce moment, voire avant) et m'inquiéter de retrouver Phil (qui a commencé à prendre des cours d'arabe à l'université). Mais bon, si je veux avoir la joie de recevoir de vos nouvelles et de lire vos commentaires désopilants, il faut bien que je bosse un peu... En fait, j'avais eu une super idée d'introduction pour ce message il y a quelques jours mais je l'ai oubliée, du coup, vous avez droit à cette improvisation sans talent...

Vous l'aurez compris, je suis actuellement à Damas, ou du moins je devrais dire, je suis de retour à Damas suite à une excursion dans l'est de la Syrie en terre "fargienne", puis à Palmyra. Si la météo avait été plus clémente et mon organisation plus accomplie, j'aurai pu être à Bosra aujourd'hui, mais bon, ce n'est que partie remise. Je profite donc d'un temps couvert et de quelques 16 degrés dehors pour m'abrutir devant un écran d'ordinateur.

Je vous avais précédemment laissé alors que Phil et moi arrivions à Lattakia, grande ville animée de la côte ouest syrienne. Nous avions alors pour ambition de nous rendre à Kassab, près de la frontière turque, pour nous balader hors des villes et des sites touristiques. Nous voulions de l'aventure, de l'inédit...nous avons été servis !

En effet, après avoir laissé quelques affaires à l'hôtel que nous occupions à Lattakia afin de voyager léger, nous avons pris un bus en fin de matinée qui nous a déposé au centre de la petite ville de Kassab, une agglomération insolite où un bâtiment sur deux est en cours de construction. Lorsque nous avons mis les pieds en dehors du véhicule, nous avons été accueillis par des chutes d'eau importantes.

Quelques minutes plus tard, profitant d'une accalmie, nous avons commencé à parcourir la ville à la recherche d'un hôtel. L'un des seuls hôtels ouverts et accessibles à notre modeste budget, s'est révélé suffisamment cher pour que nous hésitions à y laisser nos bagages (400 pounds syriens chacun si ma mémoire est bonne).

Nous sommes alors passés près d'une des trois églises arméniennes de la ville où nous avons rencontré une personne qui nous a conseillé de nous rendre à Samra, à 7 km d'ici. Estimant judicieux son conseil, nous nous sommes mis en route sous l’œil amusé des écoliers. Toutefois, à la deuxième averse d'importance survenant avant même que nous ayons atteint les limites de la ville, nous étions déjà découragés et résignés à occuper l'hôtel délaissé auparavant. Nous avons donc fait demi-tour et consenti aux conditions financières sollicitées. A la demande du propriétaire, nous lui laissions nos passeports afin de satisfaire à l'enregistrement auprès de son logis et sans doute également auprès des autorités syriennes.

Souhaitant toujours mettre le nez dehors, nous laissions l'intégralité de notre bagage à l'hôtel et partions en direction du sud de la ville, là où le soleil éclairait quelques vallées verdoyantes. Alors que nous marchions de notre pas bonhomme, nous nous retournions et apercevions derrière nous une belle et majestueuse montagne. Grisés par nos exploits réalisés au Mont Erciyes, Phil et moi nous regardions d'un œil complice avant de filer dans cette nouvelle direction. Nous avons rencontré en chemin un des occupants du bus précédemment emprunté. En discutant en anglo-arabe et avec des signes, nous semblions comprendre de notre interlocuteur que la frontière turque se trouvait de l'autre côté de cette montagne. Nous avons ensuite repris notre balade.

Après 45 minutes de marche, nous avons aperçu au loin des barbelés qui barraient l'accès à notre belle montagne. Tentant de trouver un autre chemin, nous avons continué avant d'être arrêtés cette fois-ci par une barrière naturelle composée de buissons épineux. Phil a alors proposé d'aller jeter un coup d’œil vers les barbelés, au cas où nous apercevions un passage autorisé.

En montant vers ce lieu, ma petite voix me disait : " ce n'est pas une bonne idée d'aller là haut, vous allez avoir des soucis." Toutefois, pensant qu'il n'y avait aucun mal à se promener dans ce secteur dans le mesure où nous n'avions nullement l'intention de nous glisser sous les défenses métalliques, nous poursuivions. Arrivé à hauteur de la frontière, nous avons pu observer que les barbelés empêchaient toute approche de la montagne convoitée.

Pressé de partir, je commençais à descendre alors que Phil prenait quelques photos lorsque nous avons vu soudainement sortir un camion militaire turc de l'autre côté de la frontière. Nous apercevant, l'officier nous a demandé de nous arrêter et s'est approché de nous à grands pas, son arme à la main. Afin d'éviter tout malentendu, nous avons tenté de lui expliquer que nous étions citoyens français (pour moi), britannique (pour Phil), que nous n'avions aucunement l'envie de nous rendre en terre turque et que nos passeports sont restés dans notre hôtel, à Kassab, en Syrie, là où nous avons envie de nous réfugier tout de suite. L'officier a alors commencé à nous dire qu'il allait nous amener voir ses supérieurs.

Toutefois, son anglais étant exécrable et ne comprenant pas ni pourquoi il voulait nous amener à ses supérieurs, ni comment il allait le faire tant que nous étions séparés par les barbelés, nous restions un peu dans l'expectative et lui répétions que notre souhait est de rester en Syrie. Finalement, après avoir soulever les barbelés avec une grande branche trouvée à proximité (le fusil était trop court pour cette fonction), notre "ami" insistait toujours pour que nous passions en dessous. Je sentais bien que si nous passions de l'autre côté, ça allait être complètement merdique, mais que faire d'autre ? Nous nous sommes donc engagés de l'autre côté et comme prévu, ça a été un peu merdique.

Nous avons été amenés dans une première base militaire où nos appareils photos ont été vérifiés afin de constater que nous n'avions pris aucune photo de la frontière. Après ce constat, les supérieurs ont semblé bien embêté de nous avoir là et ont adressé quelques reproches à l'officier alors fier de notre capture. Ils nous ont dit de ne pas nous en faire, que nous étions libres ( ? ) mais que le fait de nous avoir amené jusqu'ici les obligeaient à suivre une certaine procédure. On nous offrait alors thé et cigarettes. Après moins d'une heure, les soldats nous ont fait remonter dans un autre véhicule pour prendre la direction d'une autre base militaire. Malgré l'absence de militaire parlant un anglais correct et du peu d'explications reçues, il nous paraissait de plus en plus clair que nous ne serions pas à l'hôtel de Kassab ce soir...

Nous avons été accueillis dans la seconde base par un grand Major qui parlait un anglais correct. Nous lui avons expliqué notre situation qu'il a trouvé peu courante dans la mesure où la plupart des personnes qu'on lui amène ici sont généralement de nationalités soudanaises ou éthiopiennes et tentent de se rendre en Turquie avant de rejoindre l'Europe. Nous avons commencé à pas mal discuter de sorte qu'il a fini par nous trouver fort sympathiques et réciproquement. Il nous a alors dit que si ça ne tenait qu'à lui, il nous ferait repasser de l'autre côté en toute discrétion mais que malheureusement, il est tenu de suivre une procédure particulière, à savoir, nous remettre aux gendarmes, qui eux-mêmes nous remettront aux policiers chargés des questions de reconduite à la frontière.

A la double question : combien de temps ça va durer et comment ça va finir, la réponse fut : "entre une semaine et dix jours et vous serez renvoyés dans vos pays respectifs ! ".

Ayant quelques souvenirs de droit des étrangers, sa réponse ne me surprenait pas complètement, bien qu'elle me paraissait assez inadaptée à notre situation. Je me suis dis que c'est effectivement ce qui peut nous arriver et dans ce cas, mon projet de tour du monde est quasiment à l'eau et mes affaires dispersées entre Lattakia et Kassab, quasiment perdues. Phil était assez ébranlée. Bon, notre situation restait tout de même éminemment moins pourrie que celle du soudanais qui se fait attraper ici. Dans l'attente de la Gendarmerie, nous avons partagé avec le Major pizzas et thé.

A 21 heures, les gendarmes sont arrivés et nous ont embarqué à l'arrière de leur véhicule. Nous sommes alors allés dans un centre de soin où le médecin a constaté que nous allions bien sans même nous ausculter, puis à la gendarmerie où nous avons à nouveau expliqué notre cas. Le gradé s'est montré là aussi fort sympathique et a payé son sandwich. Nous nous sommes ensuite rendus à la caserne des gendarmes pour le coucher. Là, le commandant nous a dit qu'il allait tout faire pour que nous soyons ramenés à la frontière syrienne le lendemain, enfin un peu d'espoir...

A la caserne, les gendarmes étaient très sympas, soucieux de donner une bonne image de leur métier. Nous avons regardé un peu de foot à la télé en buvant du thé puis j'ai joué au ping-pong jusqu'à une heure du matin contre une partie de la garnison. Ensuite, nous sommes allés nous coucher dans la chambre d'un des gendarmes pour une nuit sans sommeil.

Le lendemain, nous sommes remontés dans le véhicule des gendarmes en direction du centre de soin où le médecin nous a demandé si nous nous étions battus avec les militaires ou si nous avions rencontré des problèmes. "Euh, non, non, on a juste joué au tennis de table !", puis nous nous sommes rendus dans une nouvelle base avant d'aller au Tribunal pour prendre notre déposition. Là, il y avait un avocat, un greffier et un "interprète". J'ai commencé à être interrogé par l'interprète de manière parfois un peu virulente, celui-ci ne devant pas très bien comprendre la situation. Nous avons alors tenté de lui expliquer que c'est un officier turc qui nous a fait entrer dans la patrie d'Attaturk mais que ce n'était pas notre intention.

Nous ne sommes vraiment pas certains que celui-ci ait fidèlement retranscrit nos propos mais l'avocat a finalement décrété que nous serons amenés à la frontière syrienne cette après-midi. Ouf ! Nous avons été ensuite remis aux policiers chargés du transfert. Nous avons attendu un moment dans l'entrée du commissariat sans trop savoir ce qu'il allait advenir. Un policier, sans doute mal informé, nous a amené ensuite dans le centre de rétention à notre grande surprise. Là, cinq ou six personnes étaient déjà incarcérées, aussi étonnées que nous lorsqu'elles nous ont vu franchir le seuil. Alors que j'allais commencer à parler avec l'une d'elles, la porte s'est ouverte et un policier nous a fait signe de sortir ( ? ).

Ensuite, le chef de la police nous a demandé ce que nous faisions là. Notre nouvelle explication a amené chez notre interlocuteur une saine colère. Il a appelé je ne sais qui en braillant au téléphone et quelques minutes plus tard, nous étions dans un véhicule en direction de la frontière. Nous avons attendu une bonne heure à la frontière le temps que policiers syriens et turcs s'entendent sur les conditions de notre restitution et qu'ils aillent, enfin, chercher nos passeports à notre hôtel.

Après une entrevue avec les policiers syriens, nous avons pu regagner la Syrie à 17 heures, plus de 24 heures après notre "arrestation".

Moralité de cette histoire s'il y en a une : ne trainez pas près de la frontière turque, un imbécile de militaire pourrait vous dire de rentrer dans son pays pour 24 heures palpitantes au lieu de vous dire de déguerpir vers votre hôtel... Je ne peux que me sentir stupide en écrivant ces quelques lignes (quelle idée de se balader là bas !?!). Toutefois, si cette histoire est originale et peut être inquiétante, elle se finit bien pour nous puisque nous n'avons payé aucune amende et n'avons aucune condamnation. Nous pouvons retourner en Turquie (par la voie normale) quand nous voulons !

Depuis, nous avons opté pour des vacances normales. Nous avons parcouru à pied les 6 kilomètres qui séparent la frontière de notre hôtel où nous avons pu dormir normalement. Le lendemain, nous sommes allés à Samra et avons profité de sa plage. Là, nous avons rencontré quelques jeunes syriens ainsi qu'une anglo-marocaine (Nadia), un américain (Mark), une irlandaise (Doireann) et un habitant de Dubaï (Ali) avec lesquels nous avons passé une après midi entre baignade, narguilé et grimpette sur les rochers environnants.




Le lendemain, nous sommes retournés à Lattakia pour repartir immédiatement par bus au château de Saladin (Qa'alat Salha'Adin) un temps occupé par les croisés, pour une petite visite bien sympathique.





Le soir même, nous sommes retournés à Lattakia pour une nouvelle nuit au Safwan Hotel où nous avons récupéré le reste de nos affaires.

Le 9 novembre, nous sommes partis en direction de la ville côtière de Tartus. A la gare routière, nous avons rencontré un américain se prénommant Joseph. Ensemble, nous avons loué un grand appartement pour 1000 pounds syriens seulement, l'occasion d'avoir une cuisine et de se préparer à manger. De Tartus, nous nous sommes rendus à pied à Amrit en suivant la côte, histoire de se baigner à nouveau dans une mer ma foi toujours assez bonne. Sur le chemin, nous avons fais la connaissance de Hassan, un syrien d'une bonne cinquantaine d'années qui habite une paillote au bord de la mer. Il nous a invité sur un de ses sièges sur la plage à boire un maté, la boisson traditionnelle argentine, très à la mode ici. Hassan a travaillé dans la construction pendant de nombreuses années, notamment aux Etats-Unis. Il a été victime d'un accident du travail (décidément) et vit maintenant simplement ici, à manger les poissons qu'il pèche le soir !



Nous le laissons ensuite pour continuer jusqu'à Amrit où nous contemplons les restes d'un temple et d'un stade.


Le lendemain, nous avons fait un tour du côté de Safita et de Mashta-Helu avec la volonté de se promener dans les petites collines du lieu. Malheureusement, nous sommes partis un peu tard et nous n'avons trouvé un bon chemin qu'en fin d'après-midi. Nous avons tout de même pu bénéficier d'un remarquable coucher de soleil et de quelques thés offerts par des ouvriers. Lorsque nous sommes retournés dans le centre de Mashta-Helu avec la nuit, plus de bus, juste une meute de chauffeurs de taxis conspirant sur le "meilleur" prix à offrir à deux touristes égarés...





Le 12 novembre, nous avons visité le fameux Crac des chevaliers, imposant château du Xème siècle qui fut également occupé par les croisés.



Ensuite, nous avons atteint Hama où nous avons observé les grandes roues à eau de la ville toujours en bois. Là, nous avons rencontré Kyle, un américain qui fait une sorte de tour du monde en vélo. Il est parti de Singapour et a traversé l'Asie du sud-est, le Tibet, le Pakistan... jusqu'en Syrie donc (je fais un raccourci de son itinéraire, excuse moi Kyle...). Nous avons également discuté dans un restaurant avec deux français soixantenaires qui font le trajet Lyon - Jérusalem à pied.




De Hama, nous avons joint le site historique d'Apamea (ou Afamya) pour admirer les ruines, tout en esquivant les vendeurs de fausses monnaies antiques ou de DVD.





Puis nous avons atteint Damas (Damascus), la capitale syrienne. Nous avons occupé un dortoir "sur le toit" d'un hôtel, permettant ainsi de renouer avec les nuits dehors. Là, Phil s'est donc inscrit à l'Université pour suivre des cours d'arabe pendant un mois. Les formalités de l'inscription nous ont permis de nous rendre dans différents lieux de la ville.

Nous avons complété notre visite en déambulant au hasard des rues en passant par le souk, la grande mosquée... Dans ce dernier lieu, nous avons assisté à des scènes assez poignantes. En effet, dans une des salles où se trouvent des tombeaux, une personne a commencé à chanter dans son micro, bientôt reprises en chœur par les autres visiteurs qui se frappaient la main droite sur la poitrine pour marteler le rythme de la chanson. Dans la salle de prières (ou femmes et hommes sont séparés), nous avons vus des hommes en pleurs pendant qu'une personne chantait des passages du Coran.





A Damas, nous avons rencontré Patrick, un grand suisse débonnaire qui va également à pied à Jérusalem, et Stuart, un londonien cynique et grand voyageur qui s'est engagé dans un périple à vélo. Nous avons ensuite retrouvé mon ami David FARGE et Camille, sa dulcinée, pour une soirée contre la montre pendant laquelle nous avons bu un thé dans mon quartier avant que David s'absente pour cause de boulot, puis nous l'avons retrouvé dans un restaurant où il a dû s'esquiver à 22 heures afin de préparer son sac avant de prendre le bus de 23h30 pour Deir-Ez-Zur, son lieu de travail... Phil et moi avons donc terminé la bouteille de raqua ("pastis" syrien) avant de nous décider à prendre le bus de minuit trente pour Deir-Ez-Zur...

Là, nous avons donc pu passer un peu de temps avec David et Muhammad, le sympathique géant qui le loge. Nous sommes allés à la rencontre des habitants des villages alentours où l'on nous a offerts pain et thé. Nous avons été obligés de fuir ce lieu afin de rentrer avant la nuit, chacun souhaitant nous inviter à sa table.


Vendredi (weekend), David nous a amené à Mari voir les vestiges d'un palais cinq fois millénaires, et à Dora Europos, admirer au soleil couchant les ruines d'un château bâti au dessus de l'Euphrate par un des généraux d'Alexandre le Grand.


Samedi, Phil et moi avons décidé de "divorcer" d'un commun accord. Lui a rejoint Damas en vue de mener une vie estudiantine tandis que je m'arrêtais à Palmyra afin de profiter d'un des sites les plus fameux de Syrie (voire le plus fameux). En cherchant mon hôtel, je tombais dans une gentille embuscade préparée par deux jeunes syriens qui m'ont obligé à jouer au billard, me permettant de recevoir une déculottée !

Le lendemain, j'ai effectué la visite des sites en compagnie de Pauline, Adam et Niel, de sympathiques voyageurs rencontrés dans le hall de l'hôtel le matin même. La réputation de Palmyra n'est absolument pas usurpée, il y a une jolie citadelle avec un beau point de vue, et surtout des vestiges colossaux de temples, colonnes... construits a l'époque de la Reine Zenobia (si, si).









Lundi et mardi, j'ai décidé de retrouver un peu de la valeur des choses et je suis parti avec mon sac sur le dos en hors piste à travers collines et désert pour dormir dehors et, au temps que possible, ne voir personne ! L'escapade s'est bien déroulée sans que je ne me fasse mal pour autant (2h30 de marche le premier jour, 4h30 le lendemain). J'ai ainsi pu profiter du lever de soleil, des dunes, des traces de chameaux, du coucher de soleil et de la nuit étoilée pour pas un rond !


Je suis rentré à Damas ce mardi, un peu tard pour appeler Phil. Je me suis donc posé dans l'attente dans l'hôtel habituel, Al Saad, définitivement moins sympathique lorsqu'il pleut. J'ai tout de même eu la chance de rencontrer là Bertrand, joyeux cycliste parti de France en septembre et qui va gagner la Jordanie ce soir, en bus... (bon vent mon ami !).

Aujourd'hui : internet donc. Je devrais retrouver Phil ce soir afin qu'il me conte ses progrès dans la langue arabe...

Programme à venir : aller à Bosra demain ou un autre jour, retrouver David demain soir ou vendredi à Damas, dimanche : prendre un bus pour la Jordanie jusqu'à Amman. En effet, mon visa syrien expire lundi prochain, il est temps de changer de pays et de vivre de nouvelles expériences !!!

Voilà, ce sera tout pour aujourd'hui, je ne vous parlerai donc pas du culte national voué à B. Al-Hassad, ni de mon engouement pour les pâtisseries locales...

A bientôt les amis.
Un grand merci pour vos messages.
Je vous embrasse bien fort.

Tony le Bédouin.


3 commentaires:

  1. Salut Tony,

    J'hallucine... passé la frontière sans son passeport... ;-) Excuse moi mais tu vas où après? Si tu vas au Tibet, oublie pas de faire une photo depuis le "fucking summit" comme dirais notre ami jahrem's...
    Allez, continues bien, on attends les prochaines photos avec impatience. Ici l'hiver arrive petit à petit, alors rapproche toi de l'équateur et fais nous rêver !

    Bobo

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  2. Super ton récit!
    la frontière les gars merde..
    enfin ça a au moins le mérite de nous faire rire et vous aussi je pense avec un peu de recul,
    j'ai l'impression d'y etre quand je te lis c'est cool merci,
    tu dois etre en jordanie depuis qq jours maintenant, en espérant que tu as bien négocier le passage de la frontiere,mdr
    de grosses bises
    bonne route
    estelle

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  3. Héhé! Première visite de ton blog, et je ne suis pas déçue!
    Putain Tony, sans déconner! Je reviendrai faire un tour sur ton blog, ça vaut le coup, des histoires comme ça, ça c'est exotique hihihi!
    Bon, porte toi bien, fais des bises à David si tu es encore vers chez lui et grandes BISES à toi.
    Ici ça y est la neige est là youhou!!Grande courbe jean luc!
    Cécile

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